jeudi 21 mars 2013

Communiqué de presse du Réseau Animavie

Mardi 19 mars s'est tenue l'audience au tribunal correctionnel de Mont de Marsan, de la plainte pour diffamation du maire de cette ville contre Christophe Leprêtre, responsable du Réseau Animavie. Des associations contre la corrida ainsi que le Collectif de psychiatres et de psychologues demandent depuis longtemps que les enfants n'aient pas accès aux corridas, en raison des risques avérés de traumatismes psychologiques à la vue de cette pratique cruelle.

Pendant une manifestation revendiquant cette protection de l'enfance, Christophe Leprêtre mentionnait l'agression sexuelle d'une fillette de 6 ans dans les arènes montoises lors d'une corrida en juillet 2012 et déplorait l'indifférence totale du maire de Mont de Marsan, Geneviève Darrieussecq, à l'égard de cette requête de prévention. Or, un maire a de la responsabilité dans les accidents qui surviennent dans sa commune dûs à des lacunes dans sa gestion, de surcroît lorsqu'il est prévenu à maintes reprises et s'agissant dans le cas présent d'une pratique reconnue non adaptée pour les jeunes spectateurs. Mais Geneviève Darrieussecq (qui est aussi organisatrice des corridas montoises et présidente de l'Union des villes "taurines"...) refuse d'admettre sa responsabilité indirecte. Pourtant, par déduction logique, si les enfants étaient épargnés de ces spectacles violents, l'agression sur la fillette n'aurait pas eu lieu. De plus, Me Hélène Thouy du Barreau de Bordeaux, l'avocate de Christophe Leprêtre, expliqua durant l'audience que la responsabilité du maire était aussi à considérer dans son sens politique. 

Pour une question essentielle de liberté d'expression, le Réseau Animavie espère que la Justice ne reconnaîtra pas de caractère diffamatoire dans ce rappel des responsabilités d'un maire, si aficionada soit-elle.

La corrida n'est évidemment pas un spectacle pour les enfants.



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